Il y a de la caricature, dans la presse malgache.
Les occidentaux, ne connaissant pas l’Afrique, ne peuvent pas apprécier…
Clin d'oeil à la blague de gamin, qui buzz l'été en pente douce, à la question : qu’est ce qui est jaune et qui attend ?
La réponse est : les bidons jaunes d’eau potable…
Comme dans beaucoup de pays, l’eau n’est, ni potable, ni courante, à Madagascar.
La chasse aux contenants est un sport national.
Je suis dans un taxi brousse.
J’ai fini ma bouteille d’eau.
A un arrêt, un enfant me demande la bouteille.
Je lui signale qu’elle est vide.
Il me sourit en affirmant : j'aime comme ça, vazaha…
J’ai donné ma bouteille vide.
J’ai fait un heureux…
Depuis, j’offre ou laisse bien en évidence, mes déchets de bouteilles vides…
La vie sociale à Madagascar tourne autour du bidon jaune.
C’est un bidon de 25 litres.
A la base, c’est un bidon d’huile alimentaire.
Récupéré, il est vendu entre 4000 (1,15 €) et 6000 (1,78 €) ariarys, sur les marchés.
La corvée d’eau potable réunis les gens du village ou du quartier.
C’est un bien très important.
Quand je fais mes expés hors-piste, j’achète un bidon jaune de 25 litres.
Le bonheur de la femme de ménage, repartant avec les 20 bouteilles d'eau... Vide.
A la fin de l’expé, c’est le cadeau prisé par tous.
Qui aura la chance de l’avoir ? Ta, ta, tin...
Dans mon vagabondage en charrette 4*4, c’est une charrette à zébu, je n’ai pas trouvé de bidon, trop squattés par les villageois.
La gestion des 12 bouteilles est moins pratique.
Le voyage en Afrique apprend à connaitre l’importance de l’eau.
Il n’est pas rare de rencontrer des malgaches, qui une fois invité, découvrent les joies de l’eau qui coule toute seule…
L’eau qui coule toute seule ?
Ben, c’est le robinet vazaha…
La vie est simple et belle, c’est la diplomatie qui fou le bordel…