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Sur les forums une question récurrente : j’aimerai aller ici, voir ça, mais seul sans passer par un guide.
S’en suis une litanie, sur le pourquoi d’un accompagnement :
- il connaît mieux
- ça fait un pote, pour rencontrer d’autres potes
- il nous protège
- la conduite la bas, ce n'est pas pareil
- ça coûte aussi cher, voir moins cher, avec un guide
- le guide à pleins d’histoires à raconter
- etc.
Quelque soit le voyage envisagé, je n’aime pas et refuse d’être accompagné par un guide.
Si je ne suis pas au niveau, je préfère ne pas faire, que de suivre.
Dans le voyage et dans la vie, je tire mon plaisir dans le self made made... Avec mes limites.
J'irai en dessous mais moi-même.

L’exemple est à Madagascar.
Il peut se reproduire partout : désert, océan, montagne…
Le guide propose avec talent un parcours.
Dans le voyage, c’est l’organisation du parcours qui m’intéresse…
J’ai un copain, il a fait le cap Horn à la voile…
Il ne sait même pas faire un nœud de cabestan, et croit que Tribord est une marque à fond la forme
Il a " Cap Hornier " par une organisation, qui navigue juste sur le Cap Horn, c'est lamentable...
Le cap Horn, le vrai, c'est le world tour...
Je ne serai pas cap Hornier, je n'en ai pas le niveau.
Bien qu'accessible, je ne l'achèterai pas.
En montagne, milieu que je connais bien, la réussite de la course est officialisée, que si vous grimper en tête ou en réversible…
Il y a une énorme différence, entre suivre et être assuré par un guide et cheminer dans une voie, au dessus des points d’assurance…
D’un côté, vous faites une gymnastique verticale.
De l’autre, vous " sportivez " une aventure…
Voilà c’est ça :
- le parcours avec un guide où qu’il soit, vous permet de voir
- le parcours seul en autonomie, vous permet d’intégrer…
J’ai horreur du mot faire, quand on parle d’aventures et de voyages…

Je comprends le besoin de sécurité qu’on achète, par la présence d’un guide…
J’ai du mal à comprendre, qu’on décourage une personne, qui veut partir cheveux aux vents.
Quand, comme à Madagascar, le salaire journalier d’un guide est de, peut être, 5 € / J, bouffe et logement compris, il est ambigu de refuser…
Pour moi c’est pénible.
J’adore faire du kayak.
Quand j’en trouve, j’en loue… Pour remonter la mangrove certes, mais surtout, pour m’évader avec mon imaginaire.
Il est très dur d’expliquer au piroguier : j’ai envie de tracer mon chemin, quitte à passer à côté de l'immanquable... Qui ne me manque pas…
Alors je l’indemnise…

Dans mon milieu, le faite que toutes les activités passent par des guides, freinent l’envie de voyager à Madagascar.


Il faut trouver le juste milieu, des capacités de chacun…
On dit : ou, la, la, conduire sur les pistes de Madagascar faut connaître…
Si Perterhansel, 10 fois vainqueur du Dakar, arrive à Madagascar, même sans connaître, il devrait arriver à conduire, sans trop de problème…


C’est peut être ça le juste milieu.
Avec la multiplication des médias, l’aventure se popularise.
On voit arriver sur le marché, des tartarins, loin des prés requis.
Une agence de voyage sérieuse ne peut pas se permettre de les assumer.
Profitant du bas coût de la main d’œuvre, ils imposent un guide…
En Europe, les prix sont élevés.
On voit des tartarins se lancer à l’assaut du Mt Blanc et mourir d’épuisement.
Oui vous avez bien lu…
C’est hallucinent de se méconnaître à ce point, sur un objectif orgueilleux, qui hormis ses 4810 m, n’a plus de valeur aventureuse, puisque parcouru depuis 1786.

En 1984, je descends à Niamey en stop.
Peu de photos
, j'ai cassé le Rollei 35 à Barcelone.
Chamonix – Niamey par le Tanezrouft, Niamey – Agadez – Tamanrasset – Chamonix par le Hoggar.
Dans le Hoggar, je rencontre un autrichien, en bus WW.
Il est paléontologue et recherche des peintures rupestres.
Sur ses lectures, il pense en avoir découvert.
Il veut constituer une méharée.
Il parle très mal français, je m’associe à lui pour l’aventure…
Ce que je retiens de cette méharée 
Pas la marche, très agréable, d’une semaine loin de tout.
Pas la découverte de gravures rupestres, isolées des circuits touristiques.
Mais les trois jours de négociations, avec les chameliers, pour constituer notre méharée et la logistique bouffe / chameaux...


Guide ou sans guide, plus qu’une question de coût, une question de mentalité.
On reconnaît vite les gens... C'est pareil dans la vie de tous les jours.

Emilienne
 a trouvé la solution.
Pieeerreee, quand je voyage avec toi, je ne travaille pas.
Alors, donne moi les sous comme à un guide...
Comme tu aimes organiser les choses, ben, eeeee, pour satisfaire le client, je te laisse faire et je ne m'occupe de rien ...
J'ai l'impression, que je me suis fait avoir ...
Emilienne en est au stade, qu'à minuit sous la pluie dans une ville nouvelle,  il faut dire avec ménagement : aide moi à trouver un hôtel pour la nuit...
Et de répondre : je ne sais pas hein, je ne suis pas d'ici ...
Je lui ai fait guider des amis dans sa région, tout le monde a été enchanté...
Au téléphone, je lui indique nos souvenirs communs pour la balade du lendemain.
Elle acquiesce par un : ah, c'est ça, d'accord, on va y aller...Et je dis quoi ...

J'ai fait un petit roman autobiographique.
J'explique que je voyage, pour les odeurs et les emmerdes...
Parce que voir, il y a Gogole maintenant et Géo avant...desert.jpgkayak.jpgcroisiere

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Tag(s) : #Voyage à Madagascar
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